23 février, 2009

Lecture +

"A la croisée des Mondes".... Alors, je dévore littéralement ce livre, j'attaque le deuxième Tome (j'en suis à la page 333/1025) ; l'auteur sait nous plonger dans un univers fantastique, et on s'attache au personnage principal, une fillette intrépide. Il arrive à nous faire aimer des créatures comme des ours en armures, des sorcières... Et puis aussi, la machination, le machiavélisme est présent avec une touche de spiritualisme également.

Mais le sujet de ce post est principalement ma nouvelle acquisition, une collection, au prix de 24 semaines de patience, une collection disais-je de Balzac, "La Comédie Humaine" en 24 volumes. Une collection publiée par le journal "Le Monde".


20 février, 2009

Le Sénégalais

Me voici en habit traditionnel du Sénégal. merci à Marie-Véronique de me l'avoir fait faire là-bas, au Sénégal, au cours de son dernier voyage le mois dernier.
J'adore !!!!!!!

19 février, 2009

Dans le flou

Bon bon bon.

Je suis dans le flou.

L'endocrinologue a pris le RDV pour la scintigraphie, mais rien sur le traitement de 3 jours. Ce n'est pas lui qui le fait ? Qui alors ? Le service de médecine nucléaire d'Avignon ? Moi ? Je ne sais pas. Je lui ai téléphoné hier, sa secrétaire a dû remarquer mon embarras mais rien, pas un coup de téléphone pour m'expliquer... Rien.

Je ne suis pas en accord pour me faire balader de droite à gauche sans explication en amont sur qui m'administrera les soins.
Mon médecin traitant avait tiqué lui aussi lorsque nous lui avons dit que je ne reverrai pas l'endocrinologue avant le séjour à La Timone.
- Mais qui va vous lire la scintigraphie ? En général c'est le prescripteur, donc votre endrocrinologue. Vous avez dû mal comprendre.
Et bien apparemment, on avait bien compris.

Tout cela commence à m'agacer sérieusement et j'envisage de trouver un spécialiste qui va s'occuper de mon cancer de A à Z ; pourquoi pas à l'Institut Paoli Calmette (Marseille).... Le protocole de soins ne changera pas mais au moins je serai suivi !!

Je commençais à déstresser... Aujourd'hui, je ne sais plus où j'en suis.

18 février, 2009

A la croisée des Mondes

Je viens de finir "Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites" de Marc Lévy. Au risque de me répéter, ce type de roman n'est pas vraiment ma tasse de thé et ne le sera sans doute jamais ; mais, car il fallait qu'il y est un "mais", ce livre, dont je n'ai au aucun mal à m'identifier car l'histoire ressemble étrangement à la mienne en changeant quelques lieux et quelques nationalités.
Merci Loli, de m'avoir parler de ce livre ; je me suis replongé dans mes souvenirs de 1992 où un soir (comme dans le livre), je suis tombé comme par hasard sur cette femme, Tanja, devant la cathédrale Notre-Dame de Paris, cette Croate, qui avait fuit son pays en guerre...
Bref, un livre à lire, facile, beau et touchant jusqu'à la dernière page.

Dans un tout autre registre, j'attaque l'INTEGRALE de "A la croisée des Mondes" de Philip Pullman.



La jeune Lyra vit dans un monde parallèle au nôtre. Elevée dans un prestigieux collège d'Oxford, elle semble investie d'une mystérieuse mission. Un voyage périlleux vers les terres glacées du Nord la conduira aux frontières d'un autre monde, où, elle retrouvera Will, qui recherche son père disparu. Réunis dans une quête exaltante, les deux enfants vont affronter des épreuves terrifiantes et des contrées hostiles, peuplées de démons, d'ours en armure et de sorcières passionnées.

Philip Pullman a créé un univers majeur et magistral, d'une beauté, d'une intensité, d'une inventivité fascinantes.

Le Monde : "Un maître du conte."
Télérama : "Philip Pullman envoûte ados et adultes."
Elle : "Cet auteur est un pur génie."

ISBN 978-2-07-061455-4
1025 pages.

17 février, 2009

Mon Doc

Mon docteur est quelqu'un que j'aime bien voir car il est très agréable et surtout, si on la choisi c'est sans doute aussi parce qu'il est un bon docteur.

Il est passé hier soir à la maison pour faire le point avec moi sur le protocole proposé par l'endocrinologue pour soigner mon cancer.

Il est complètement en accord avec ce qui m'est proposé. Il m'a mieux expliqué aussi le traitement et son déroulement.

La première scintigraphie va servir à déterminer la cartographie de mon corps pour déterminer où se trouvent les cellules thyroïdiennes, donc où se trouvent les susceptibilités des cellules infectées par le cancer.
C'est cette cartographie qui va déterminer la dose d'iode 131 qui va m'être injectée à La Timone à Marseille.
La scintigraphie finale, ou de contrôle, devrait être "blanche", c'est à dire qu'il ne devrait plus avoir de point de fixation, ce qui voudra dire qu'il n'y a plus de cellule thyroïdienne, donc plus de cancer (enfin plus, tout est relatif).

La suite de cela sera une surveillance accrue via échographie et prise de sang, un contrôle tous les 3 mois la première année, puis une tous les 6 mois, puis une tous les an à partir de la dixième année.

Mon docteur m'a rassuré sur une éventuelle autre intervention chirurgicale qui serait vraiment dans le pire des cas et qui aujourd'hui ne serait vraiment pas judicieuse.

Voilà, espéront que la scintigraphie ne révèle pas des cellules cancéreuses à profusion. On le saura en fin de journée, le 2 mars.

16 février, 2009

2ème phase : endocrinologie

Je sors ce matin même de la visite chez l'endocrinologue.

C'est la première fois depuis le début de mes déboires que j'ai eu des réponses à la totalité de mes questions.

La suite du traitement, si l'avis de mon médecin traitant que je vois demain dans la journée est concordant avec l'endocrinologue et le chirurgien, sera :
- de procéder à une scintigraphie dans la semaine du 2 au 7 mars. Cet examen est effectué pour servir de comparaison après le traitement à l'iode 131. Il ne peut intervenir que 4 semaines après l'opération pour une efficacité optimale.
- traitement à l'iode 131. Schématiquement, ce traitement consiste à tuer les cellules cancéreuses au moyen de gélules d'iode que l'on ingère. Ce traitement se prend dans une chambre isolée, durant 3 jours ; dans la région, ça sera soit à "La Timone" Marseille, soit au CHU de Montpellier. Ce traitement implique que je ne pourrai pas prendre ma fille Angélique dans mes bras, ni être à côté d'elle trop longtemps durant 10 jours après ma sortie de l'hôpital car je serai dans un état de radioactivité.
- une scintigraphie de contrôle pour voir où nous en sommes.

La suite des évènements :
- soit, échographies, prises de sang régulières de contrôle --> ça c'est dans le meilleur des cas.
- soit, chirurgie pour aller prélever les ganglions infectés --> ça c'est reparti pour une angoisse difficilement encaissable, mais je serai dans l'obligation de le faire.

Je croise les doigts pour éviter une nouvelle intervention chirurgicale. Le point positif, c'est que j'aurai à faire au même chirurgien en qui j'ai entièrement confiance.

14 février, 2009

Carcinome ou Cancer

Je viens de faire la visite post-opératoire et je viens de recevoir les éléments manquants. Il y a des jours, sans doute, où on ne devrait pas se lever, pas se réveiller.

A quoi bon tirer des plans sur la comète ; a quoi bon cotiser à des retraites complémentaires. ; a quoi bon se priver de telle ou telle chose ; On verra où la vie nous mènera... Parfois, elle nous mène à rien, parfois elle nous mène pas loin.

CARCINOME PAPILLAIRE de type SCLEROSANT DIFFUS
pT3 pNla Mx.

Voilà, c'est un cancer de type agressif, les 5 ganglions prélevés lors de l'opération sont tous positifs.

09 février, 2009

C.R.O.

Voici le Compte Rendu Opératoire :

TITRE DE L'INTERVENTION :
Thyroïdectomie totale + exploration des sites parathyroïdiens + curage médiastino-récurrentiel bilatéral.

INTERVENTION :
Sous anesthésie générale, intubation oro-trachéale.
Après avoir mis le patient en hyper-extension, en prenant garde à son rachis cervical.

1° Lobo-isthmectomie gauche :
Incision cervicale horizontale dans une ride du cou.
Ascension du lambeau musculo-cutané de peaucier.
Section de la ligne blanche, dissection de la glande des muscles sous-hyoïdiens.
Dissection de la thyroïde des muscles sous-hyoïdiens.
Dissection-ligature-section du pédicule thyroïdien supérieur.
Dissection-ligature-section de la veine thyroïdienne moyenne.
Dissection-ligature-section du pédicule thyroïdien inférieur après avoir repéré le nerf récurrent.
Le nerf récurrent est en position anatomique habituelle, de volume habituel à 1,5 mm de diamètre en position anatomique profonde à cause de la brièveté du cou du patient.
Les glandes parathyroïdes sont disséquées et respectées en position anatomique habituelle.
A NOTER : existence d'adhérences périthyroïdiennes
La pièce est adressée en anatomopathologie pour examen.
L'examen extemporané ne met pas en évidence de cellule suspecte de malignité.

2° Isthmectomie :
L'intervention se poursuit en dedans.
L'isthme est dégagé ainsi que la pyramide de Lalouette, dissection-ligature-section du pédicule de Lalouette.
Dissection-ligature-section des pédicules veineux inférieurs de la thyroïde.
L'examen anatomopathologique met en évidence des cellules carcinomateuses.

3°Lobo-isthmectomie droite :
Décollement des muscles sous-hyoïdien.
Exposition du pole supérieur de la glande thyroïde.
Dissection-ligature-section du pédicule thyroïdien supérieur.
Dissection-ligature-section de la veine thyroïdienne moyenne.
Dissection-ligature-section du pédicule thyroïdien inférieur après avoir repéré le nerf récurrent.
Le nerf récurrent est en position anatomique habituelle, de volume habituel à 1,5 mm de diamètre en position anatomique profonde à cause de la brièveté du cou du patient.
Les glandes parathyroïdes sont disséquées et respectées en position anatomique habituelle.
A NOTER : existence d'adhérence périthyroïdiennes
La pièce est adressée en anatomopathologie pour examen.
L'examen extemporané ne met pas en évidence de cellule suspecte de malignité.
Contrôle de l'hémostase.

L'examen extemporané du lobe met en évidence un carcinome.
C'est la raison pour laquelle il est réalisé un curetage médiastino-réccurentiel complémentaire.

4°Curetage médiastino-récurrentiel bilatérale :
Les nerfs récurrents sont disséqués sur 6cm environ.
Puis le curetage est réalisé de dehors en dedans, de bas en haut.
Le TABC est disséqué jusqu'à la crosse de l'aorte.
Contrôle de l'hémostase.

5° Temps de fermeture :
Sutures en deux plans sur deux redons aspiratifs après avoir néttoyé abondamment la cavité à l'eau oxygénée.

04 février, 2009

News of me

Je vais commencer par dire un grand Merci à vous tous, c'est important d'avoir du soutien. Un spécial merci à Evelyne, Loli, Malou et Balbino et bien sûr à ma Lulu. Merci aussi aux personnes qui ont téléphoné et qui ont pensé à moi, merci à Fabien, Sonia, Cyril, Pascale, Marco, Christian, Patrick, Marie-Vero, Stéphane(s), Vincent, Jean-Noel, Sylvianne, merci à ceux qui ont pensé à moi et qui n'ont pas osé téléphoné, merci à mes collègues de travail, service compta et paye, merci à ma famille, Estelle et Thierry, Monique, Corinne et Denis, Magali et Eric, mes parents et merci à vous amis internautes, un spécial merci pour Zazou et Mylène ainsi qu'à Marylin.

J'ai séjourné que deux jours et demi à la Clinique, c'est déjà en soi un truc inimaginable. Sortir si tôt. Beaucoup de personnes de mon entourage voulaient que je me fasse opérer à Montpellier (où il est vrai qu'il y a des grands pontes). Je ne regrette pas mon choix d'être rester en Avignon. Tout d'abord parce que le chirurgien qui s'est occupé de moi est un très grand professionnel et ensuite pour la compétence de toute l'équipe qui l'a entouré. Je dois dire aussi un grand merci à tout le personnel de la clinique Urbain V, de la personne qui sert le repas jusqu'à l'infirmière, personne, mais personne n'a été désagréable, toutes ces personnes ont été d'une extrême gentillesse avec moi et ça aussi, ça compte beaucoup.

Une anesthésie générale ça reste quand même quelque chose de lourd. 4 heures d'opération en ce qui me concerne. Lorsqu'on se réveille, on ne sent rien... J'ai envie de dire, schématiquement, que notre tête est réveillée mais que le corps dort encore. Je suis sorti de la salle de réveil sur les coups de 20h avec une soif, mais une soif !! Il faut dire que à cette heure-là, cela faisait 24h que je n'avais plus rien avalé.

J'ai bu 2 litres d'eau dans la nuit. La douleur au niveau du coup s'est réveillée dans la nuit elle aussi, une douleur calmée par du dafalgan en perfusion.

Quand je dis que le corps, lui, n'est pas réveillé, et bien oui, le 31, alors que je viens de dire que j'avais bu 2 litres d'eau dans la nuit, ma vessie était pleine. Vers 9h, aidé de deux infirmières et de Lulu, je me dirige vers la salle d'eau pour faire un brin de toilette (un brin, car je me traîne deux drins) ; j'en profite après le brin de toilette pour m'assoir sur les WC et essayer de faire pipi. Impossible ! Je suis resté 45 vraies minutes pour vider ma vessie, 45 minutes à me concentrer pour "ouvrir la vanne", 45 minutes à souffrir, à ne pas comprendre pourquoi cela ne fonctionne pas, 45 minutes à me dire : "allez, vas-y, déconne pas, il faut à tout prix éviter la sonde, allez, mais allez". C'est seulement le lendemain que mon corps m'a obéit normalement.

Aujourd'hui, 4 février. J+5 sans thyroïde. Sans hormone de substitution. Pourquoi, n'ai-je pas cette hormone ? Je dois attendre encore une dizaine de jours car si les analyses ne sont pas bonnes, il faudra que je fasse une chimio orale à base d'iode.
Seul remède, du carbonate de calcium et de l'alfacalcidol pour estomper les fourmillements sur les jambes et pieds ainsi que sur les doigts, des fourmillements qui vont jusqu'à la quasi crampe ; phénomène connu car les glandes parathyroïdes sont choquées par l'ablation de la thyroïde et mettent un moment pour réguler notament le calcium. Il se peut aussi, que toute ma vie, ces glandes connaissent des dérèglements.

Ce matin, j'ai fait une séance d'une demi-heure chez le kiné qui m'a massé la cicatrice. C'est douloureux mais nécessaire. Le kiné est sympa et si lorsque je suis sorti du cabinet je me suis dit un peu dégouté : "mais qu'est-ce que c'est que ça encore !!" ; je dois dire qu'à l'heure où j'écris ce "post", je me sens mieux et que je ne vais pas aller à reculont à la prochaine séance qui aura lieu vendredi 6.

Je vais maintenant essayer de dormir quelques heures. Je vous embrasse.

02 février, 2009

Vivant, je suis

Journée du 30 janvier :
Mes parents passent à la maison pour me conduire à la Clinique Urbain V en Avignon ; il est 9h30 lorsque je monte à bord de leur voiture, un peu comme un zombie ou plutôt comme un automate. Je n'ai pas envie d'y aller mais pourtant mon corps ne résiste pas. L'opération est prévue pour 12h30 et je dois me présenter à l'accueil à 10h.

Le bureau des admissions me donne la chambre 319 et me dirige vers le bureau des infirmières du service Chirurgie, 3ème étage. Ma chambre n'est pas prête, enfin, il y a encore un patient dedans, je suis donc dirigé vers une petite salle d'attente qui s'est remplie de minute en minute et mon angoisse grandissait en même temps.
11h30, enfin, je rentre dans ma chambre. Je dois à nouveau remplir des décharges, tout ça, n'a rien de rassurant à ce moment ; je rentre dans une peur panique. Je dois prendre une douche à la bétadine puis rester nu sous une chemise bleue d'opération, j'ai froid.

13h30, je pars pour le bloc, c'est une brancardière qui m'y amène, une petite femme venue d'Argentine, on discute pendant les 5 minutes de trajet, puis une salle... Je comprends que le bloc n'est pas encore prêt et que je suis dans la salle de réveil, je n'ose pas regarder les gens, intubés, à côté de moi, j'ai peur, il fait froid. Je reste quelques minutes là, seul, écoutant les bips des machines qui surveillent les quelques 5 ou 6 patients en phase de réveil, puis mon chirurgien vient me voir, il me rassure (enfin il essaye, car personne n'aurait pu y arriver), il est doux dans sa voix, ça me calme un peu.

14h, entrée dans le bloc, il fait encore plus froid (c'est pour les microbes me dit-on), l'anesthésiste me place la perf lui-même, il est agréable dans ses paroles mais ça ne me calme pas, j'ai à ce moment une angoisse ; je leur dit que j'ai peur et me répondent que c'est normal, que tout va bien se passer, mais je n'y crois pas, je pense vivre mes dernières secondes (je sais que c'est con, mais je n'arrive pas à me raisonner). Le masque à oxygène sur le nez, je me refuse à respirer, puis l'anesthésiste m'injecte les drogues, je résiste..............Quelques secondes puis plus rien.

Bip, bip.... J'ouvre les yeux, quelque chose me sert le bras toutes les minutes (c'est un tensiomètre) puis une infirmière vient me parler... Elle me retire le masque à oxygène. J'ai envie de vomir, je lui fait comprendre, elle m'injecte un produit et cette sensation disparaît instantanément. Elle est gentille elle aussi, elle me parle, me dit que tout va bien. Mon chirurgien vient me voir avec le sourire, je lui parle... Ma voix est là, je comprends que tout s'est réellement bien passé.

20h, je suis dans ma chambre ; ma femme, ma mère et mes amis proches sont là.