Vivant, je suis
Journée du 30 janvier :
Mes parents passent à la maison pour me conduire à la Clinique Urbain V en Avignon ; il est 9h30 lorsque je monte à bord de leur voiture, un peu comme un zombie ou plutôt comme un automate. Je n'ai pas envie d'y aller mais pourtant mon corps ne résiste pas. L'opération est prévue pour 12h30 et je dois me présenter à l'accueil à 10h.
Le bureau des admissions me donne la chambre 319 et me dirige vers le bureau des infirmières du service Chirurgie, 3ème étage. Ma chambre n'est pas prête, enfin, il y a encore un patient dedans, je suis donc dirigé vers une petite salle d'attente qui s'est remplie de minute en minute et mon angoisse grandissait en même temps.
11h30, enfin, je rentre dans ma chambre. Je dois à nouveau remplir des décharges, tout ça, n'a rien de rassurant à ce moment ; je rentre dans une peur panique. Je dois prendre une douche à la bétadine puis rester nu sous une chemise bleue d'opération, j'ai froid.
13h30, je pars pour le bloc, c'est une brancardière qui m'y amène, une petite femme venue d'Argentine, on discute pendant les 5 minutes de trajet, puis une salle... Je comprends que le bloc n'est pas encore prêt et que je suis dans la salle de réveil, je n'ose pas regarder les gens, intubés, à côté de moi, j'ai peur, il fait froid. Je reste quelques minutes là, seul, écoutant les bips des machines qui surveillent les quelques 5 ou 6 patients en phase de réveil, puis mon chirurgien vient me voir, il me rassure (enfin il essaye, car personne n'aurait pu y arriver), il est doux dans sa voix, ça me calme un peu.
14h, entrée dans le bloc, il fait encore plus froid (c'est pour les microbes me dit-on), l'anesthésiste me place la perf lui-même, il est agréable dans ses paroles mais ça ne me calme pas, j'ai à ce moment une angoisse ; je leur dit que j'ai peur et me répondent que c'est normal, que tout va bien se passer, mais je n'y crois pas, je pense vivre mes dernières secondes (je sais que c'est con, mais je n'arrive pas à me raisonner). Le masque à oxygène sur le nez, je me refuse à respirer, puis l'anesthésiste m'injecte les drogues, je résiste..............Quelques secondes puis plus rien.
Bip, bip.... J'ouvre les yeux, quelque chose me sert le bras toutes les minutes (c'est un tensiomètre) puis une infirmière vient me parler... Elle me retire le masque à oxygène. J'ai envie de vomir, je lui fait comprendre, elle m'injecte un produit et cette sensation disparaît instantanément. Elle est gentille elle aussi, elle me parle, me dit que tout va bien. Mon chirurgien vient me voir avec le sourire, je lui parle... Ma voix est là, je comprends que tout s'est réellement bien passé.
20h, je suis dans ma chambre ; ma femme, ma mère et mes amis proches sont là.
5 Comments:
Chere Christophe --
Tres heureuse de ton retour a nous tous !! Et de plus : "Ma voix est là, je comprends que tout s'est réellement bien passé." Prends soin de toi, respose-toi bien, et nous donne les nouvelles, de temps en temps, OK ? Bises et du soleil californien a toi,
Marilyn
@ Mailyn : j'espère un jour le voir en vrai le soleil de Californie. Merci pour toutes tes attentions, elles font chaud au coeur.
Merci encore et bisou.
Bravo! Je suis contente de voir que tout va bien. Bon rétablissement.
Je suis vraiment contente de savoir que tout s'est bien passé ! Comment te sens-tu maintenant ?
@ Zazou et Mylène : merci. Je vais bien, avec quand même quelques douleurs persistantes dans le cou.
Bisous à vous deux.
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